CTR MEDITERRANEE


Félicitations à notre ami Jean Louis Schira du Club de Sete qui remporte le 1er Prix du Concours Photo la Mutuelle Entrain en partenariat avec l'UAICF. Photo du concours réalisée spécifiquement avec un smartphone . Jean Louis toujours jeune pour les nouvelles technologies.











Mardi 17 novembre , visioconférence avec tous les présidents des 11 clubs du Comité Comite Méditerranéen Uaicf ou leurs représentants. Belle retrouvaille depuis si longtemps, réflexion commune sur les aléas de ce second confinement, échanges de pratique et perspectives 2021 ( concours , Formation etc ).
A renouveler malheureusement sans modération pour l’instant.




Chronique d'un confiné N° 3 suite et fin  , 5 Avril 2020. Illya Rapaie , président et organisateur du futur National de Gap en Novembre prochain ( Nous l'espérons tous )  nous propose de découvrir sa ville en avant première  ..... Merci à lui.

Tout à coup, une idée me traverse l'esprit. Je fais demi-tour, direction la réserve naturelle de La Pépinière qu'on compare souvent aux grands parcs nationaux du Kenya. Mon cœur bat fort, je sais que je peux l'avoir avec le peu de fréquentation et sa méfiance naturellement relâchée. Après Trois longues minutes de traque, je l'aperçois, perché sur un monticule, content de lui, arrogant, il se croit seul. La respiration bloquée, je vise, mon cœur s'emballe... Damned ! je suis repéré ; il se tourne vers moi, j'appuie quand-même en faisant fi du risque, l'obturateur fait le bruit d'une détonation (si, si, je vous jure !) et ça y est ! il est dans la boîte. Sidéré, pétrifié par la surprise d'avoir été ainsi capturé, il reste figé, gueule ouverte, changé en statue de sel comme la femme de Loth regardant Sodome, incapable d'amorcer un geste. Heureux comme un chasseur de fauves mais en moins con, je fiche le camp. Je me sens quand-même confusément un peu con mais finaud malgré tout . Ces pensées profondes vont très bien avec les moments que nous vivons depuis quelques semaines et je suis plutôt satisfait d'être con, finement.




En descendant la rue Carnot, je croise une dame avec un masque fait maison. Ça baille, ça flotte, on sent qu'il a été fait sans véritable expertise et je crois déceler dans la démarche de cette silhouette partiellement dissimulée une impatience ou une colère. Elle marche d'un pas décidé, le regard fixé sur sa liste qu'elle doit avoir du mal à relire et je m'écarte pour qu'elle ne vienne pas s'encastrer sur mon appareil (toujours en mode Rolleiflex). Je n'aimerais pas rencontrer ses yeux qui, sans lunettes, doivent lancer des éclairs. Elle se dirige vers deux flics qui, dans mon dos, verbalisent un jeune homme à l'air contrit (je n'ai pas trouvé d'angle de vue assez discret pour fixer la scène). J'espère qu'ils se sont contentés d'un avertissement.... Celle que je viens de croiser a dû finalement relever la tête puis éviter l'obstacle ; en me retournant, je la vois de l'autre côté de la rue disparaître dans le seul magasin ouvert.



Ça y est, je suis chez moi. Une heure pile.
Une mission m'attend : transformer une recette d'osso bucco milanaise et en faire une version basquaise. Dans l'ascenseur, je fais l'inventaire de ce que j'ai : coulis de tomates, tranches de jarret de veau, oignons, deux jolis poivrons, ail, bouquet... il me manque quelque chose.
À mon arrivée, mon épouse, sur le balcon, me fait en souriant un signe discret. Je m'approche et je vois la voisine d'en face en plein effort. Elle pédale dans le vide. Elle a donc décidé de pimenter son confinement.
Bon sang, mais c'est bien sûr ! du piment, du piment d'Espelette, voilà ce qui manquait !
Rasséréné, je pose mon matériel et je me dirige vers la cuisine, haut lieu de créativité.



E finita
Amicalement 
Illya
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Chronique d'un confiné N° 2 , 4 Avril 2020. Illya Rapaie , président et organisateur du futur National de Gap en Novembre prochain ( Nous l'espérons tous )  nous propose de découvrir sa ville en avant première  ..... Merci à lui.
La suite de mon errance...
Sur la place de la cathédrale, une maman a inventé un jeu pour dégourdir les jambes de son petit garçon. Pas un cri, pas un rire, le pas de deux mère-enfant se déroule en silence. Après tout, la tendresse et le bonheur d'être ensemble n'ont pas besoin de paroles et encore moins de hurlements. Ils sont seuls et heureux dans un espace de lumière intense et je saisis volontiers cet instant depuis mon coin d'ombre.


De l'autre côté, devant le tribunal, une jeune fille semble absorbée par le contenu de sa main à-demi ouverte. Non, elle ne fait pas la manche, on dirait qu'elle va boire l'eau d'une fontaine avec d'infinies précautions ou qu'elle imagine tenir dans sa main un oiseau tombé du nid.



Et si je poussais jusqu'à la gare ? C'est à l'autre bout de la ville mais j'ai envie de faire comme si le club allait rouvrir ce soir à 18h. En bon président, je veux donc vérifier que tout est installé pour que mes petits camarades photographes n'aient d'autre souci que celui de marquer, chacun à sa manière, la joie de se retrouver. Je traverse rapidement la place Jean Marcellin, un peu déprimante avec ses squelettes de parasols géants, ses empilements de chaises vides et, un peu plus loin,  je déclenche à grande ouverture (comme des milliers d'autres avant moi) sur la liseuse dont je remarque l'usure (?) au genou, à la poitrine ou aux épaules.



À la gare, les travaux sont à l'arrêt mais avec un peu d'imagination, on peut deviner l'allure qu'aura cette courte avenue.  Elle menait et elle mènera vers ce bâtiment qui, comme beaucoup d'autres construits sur le même modèle, est toujours une invitation au voyage.


La ville ralentie, presque endormie ne m'a pas troublé ; j'y ai même trouvé des moments de grâce qui font le bonheur du photographe... mais la gare vide et le silence soudain pesant m'ont donné un coup sévère au moral. Quoi de plus triste qu'une gare désertée, entourée d'un chantier interrompu ? On dirait que les ouvriers sont partis précipitamment, fuyant une invasion barbare et laissant tout en plan.
J'irai une autre fois aérer le local...
Le retour se fait face au soleil. Il est bienvenu celui-là après la douche froide que je viens d'encaisser. Mon humeur reprend une courbe ascendante et je décide de me fixer sur l'Autre en mettant mon appareil en position ventrale à la manière de Vivian Maier ; nostalgie des Rolleiflex quand tu nous prends...
Première rencontre : une dame en plein voyage immobile. Où son livre l'a-t-elle transportée ? Tokyo, San Francisco, Vladivostok ou un patelin perdu du Montana ? En tout cas, elle a dû rajouter à la main une ligne sur son autorisation : "lecture à l'air libre et pause cigarette". Les flics en resteront bouche bée.



À suivre...
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Chronique d'un confiné N° 1 , 3 Avril 2020. Illya Rapaie , président et organisateur du futur National de Gap en Novembre prochain ( Nous l'espérons tous )  nous propose de découvrir sa ville en avant première  ..... Merci à lui.

  Muni de mon ausweis, je sors de chez moi ; il est 15h30, ce vendredi 3 avril, 17e jour de liberté distillée et surveillée. L'air est doux, la lumière est parfaite et mon appareil vibre doucement d'impatience (ou peut-être est-ce ma main droite posée sur lui ?). Je calme ma boîte à image avec cette première photo : une vieille dame consulte, en face de mon immeuble, les affiches placardées sur la porte de l'école. Elle a l'air perplexe ; que pense-t-elle ? "On n'a jamais vu ça, quelle époque !" mais si, cherchez bien, vous avez connu bien pire...



J'ai une heure devant moi et je me dirige vers le cœur de la ville. Les façades sont pimpantes et on dirait que les couleurs claquent plus intensément depuis que les rues sont désertées. Les hommes se font rares et un autre monde en profite pour se rendre plus visible. Les murs ne se contentent plus d'écouter avec les oreilles qu'on leur prête mais ils se pavanent et les enseignes nous parlent. Baudelaire disait que la nature s'adressait à nous avec un langage mystérieux mais je constate également que la ville assoupie laisse "parfois sortir de confuses paroles".
Joli clin d'œil à Vermeer et à sa "jeune fille à la perle."



Les capots de voiture sont rarement photogéniques (sauf quand c'est Jean-Louis qui s'empare du sujet)... mais là, après une averse de pétales, le banal devient accrocheur et la bagnole se transforme en objet regardable voire frappé d'une forme d'harmonie. La tôle fleurit : le printemps est vraiment là.


C'est le quartier de Françis et je sais qu'il promène souvent son chien. Peut-être allons-nous nous croiser et tailler une bavette à distance respectable ?
Non, pas de Françis... mais un confiné qui sort sur le pas de sa porte comme un coucou suisse qui voudrait sonner l'heure. Un confiné bien équipé mais sympathique avec un accent espagnol prononcé (un espagnol qui joue au coucou suisse, donc) : 
- "Moun pèr mé disait qué c'était un pô comme l'occupaçion, non ?"
- "... Sans la gestapo et le rationnement, c'est quand-même plus supportable..." ai-je répondu.
- "À tout à l'houre si vous faites lé rétour"


Un peu plus loin, un merle s'étonne du peu de passage et me laisse approcher en me regardant de son œil cerclé pas franchement aimable. Derrière le mur, le jardinet est son domaine, il le garde jalousement et j'ai l'impression qu'il se demande même s'il ne va pas élargir son espace vital. Je ne le dérange pas plus longtemps.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour ,La dénomination suivante ; Nicephotoclubuaicf.jimdo.com est crée,NOUVEAU site uniquement dédié à la PHOTOGRAPHIE de NICEPHOTOCLUBUAICF. Le CTN représente cette union Nationale des clubs photos U.A.I.C.F . Notre but ,définir concrètement notre implication
au sein du C.T.N .

https://nicephotoclubuaicf.jimdo.com/

On souhaite que celui ci apparaisse dans le listing
National C.T.N ,en place de l'ancien URL.
Cordialement C.G

Contact du webmaster par le nouveau site.

Anonyme a dit…


Bonjour à tous,
Conseil pour éviter toute confusion: Il faudrait supprimer sur le site de la CTN les anciens logiciels "concours" (2.14 CO2 et 3.18 organisateur) si on ne doit plus les utiliser et les remplacer par les nouveaux de Cyrille.
Salut à tous
Bernard Gleizes

Anonyme a dit…

Club de Montpellier:
Notre site n'est plus accessible sur la page:sites des clubs. Il y a bien notre nom mais une erreur s'affiche si on veut l'ouvrir.
Rappel le lien est: www.montpellier-photoclub-uaicf.fr
pouvez vous le corriger SVP
Bernard Gleizes